chez ma belle-famille.
Je vous souhaite à tous un joyeux Noël !
A très bientôt !
Chérissons les instants qui se meurent aussitôt et qu'on ne reverra plus jamais (Gilles
Servat)
Je déteste les comtoises, ces grandes horloges.
Un jour, chez une copine, j'ai vu une comtoise qui avait perdu son visage. Un trou béant dans la tête à la place de la face blanche.
Et depuis ce jour là, quelque chose s'est débloqué en moi et enfin j'ai admis comme un soulagement que ces trucs immenses, tapis dans les coins sombres ou planqués au détour d'un escalier, m'indisposent au plus haut point.
On dirait des espèces de gardiens maléfiques, qui veillent sur la solitude des grands mères en les narguant par leurs lents égrènements... qui s'apprètent à happer la main d'un gamin qui cacherait son trésor dans ses entrailles... qui empêchent les citadins de dormir la nuit.. ;-)
Ou encore, une immense pièce d'un austère jeu d'échec laissée là car la partie n'est pas terminée.
On ne la déplace jamais, on naît et on vit, et on meurt et elle n'a pas bronché. Sa face lunaire observe sans bouger, haute et présomptueuse, presque méprisante. Pour un peu que son fronton s'orne de quelques moulures dorées, la voilà promue reine-mère de la maisonnée. Et le temps passe...
Comble d'horreur, quand un membre de la maisonnée meurt, on arrête le mécanisme. Et puis on la remet en marche. Quand, d'ailleurs ? Quand le corps est froid, quand il est roide, en terre ? Quand les premières neiges s'allongent sur la tombe ? Quand on ne caresse plus les objets en pensant à ceux à qui ils appartenaient ? Quand il n'y a plus de larmes sur les grands mouchoirs à carreaux ?
La renaissance de la comtoise, c'est l'oubli de ceux qui sont morts ?
... je préfèrerais même un coucou
(et pourtant, les coucous, c'est pas mon style non plus).
.
Bon... à l'issue du premier temps de repos, la pâte est toujours aussi gluante. Je l'ai mise au frigo.
J'ai de plus en plus peur
Le reste, en photo :
Avant cuisson :
Pendant cuisson :
Après cuisson :
Et voici un commentaire laissé sur mon blog
par la coupable :
misère je me suis trompée en recopiant ma recette,
je viens de la modifier, ajoute deux poignées de farine, ça devrait aller.
Bisous je file.
Par amitié pour la coupable, je ne citerai pas de nom....