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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 21:54



Oui, encore un livre de... la bibliothèque tournante.

Mais cette fois-ci, bonne pioche !




Fille Aîné a étudié le mois dernier "le Bal", de cet auteur. Je ne connaissais pas. Juste son histoire : romancière d'avant la deuxième guerre mondiale, d'origine juive, elle fut arrêtée en 1942 et mourut en déportation. Plusieurs manuscrits furent sauvés par sa fille, et réédités récemment.

L'écriture est très fluide, très agréable. L'histoire se passe à la campagne, où un vieux couple coule des jours paisibles et aimants, entre visites au vieux cousins (le narrateur) et regards satisfaits sur le mariage de leur fille. Mais un jour, le mari de cette dernière meurt, victime d'un accident. Et puis tout se délite. Accident, pas vraiment... amour conjugal sans tâche, pas tout à fait. On sent les secrets de famille, si légers quand ils ne viennent pas frapper à votre porte. Si lourd lorsqu'ils prennent corps et chair..

Ce qui m'a surtout frappée dans ce roman, c'est l'opposition entre vieux et jeunes. Entre passion et feux éteints. Entre oubli et rebellion. Deux générations affrontent les mêmes démons, mais pas avec les mêmes armes, pas avec le même regard. On dit souvent "si jeunesse savait, si vieillesse pouvait !", mais ici, on démontre le contraire. Vieillesse ne veut plus, vieillesse ne se souvient plus, vieillesse ne comprend plus, et pourtant, quand vieillesse fut jeunesse...

Celui-là, je le conseille

(y a pas que des bouquins pourris dans cette bibliothèque tournante...).

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 23:15
Encore un bouquin de la bibliothèque tournante...

Mais cette fois-ci, c'est du lourd ! Du très lourd.



Virghil Gheorghiu, son nom est un peu connu, son plus célébre ouvrage est "la vingt-cinquième heure". Ne me demandez pas de quoi ça parle, je connais juste le titre.

Ce livre-là est l'histoire d'un village, et à travers ce village de la population roumaine pauvre. De ceux qui vivent dans les montagnes, asservis par les tyrans locaux qui ne sont même pas Roumains, en plus. Comme consolation, ils ont leur honneur et leur religion. Et la chance de mourir à la guerre en héros, éventuellement, comme le Caporal Kyralessa, du village du même nom.

Dans ces montagnes sévit Bogomil, sorte de Robin des Bois, légende vivante, qui vole aux riches pour donner aux pauvres, défie l'autorité, ouvre les coffres d'une main, donne des pièces d'or aux petites filles.

Il faut bien qu'un jour, le tyran (le général Dracopol) se fâche.

L'écriture de ce livre est tellement imagée que j'avais l'impression d'avoir sous les yeux une bande dessinée,  mélange des décors de Tintin (le château du tyran ressemble à celui du Sceptre d'Ottokar) et des personnages des Pieds Nickelés. Les soldats ont de grosses moustaches, les paysans sont humbles, à tourner leur coiffure dans leurs mains, les enfants sont rachitiques, le prêtre famélique et desespéré...

Ce livre est aussi plein d'humour et les choses essentielles sont dites l'air de rien.

Aux deux tiers, pourtant, le ton change. Il est moins léger, plus âpre et plus profond. Le maître d'école se lance dans de grandes diatribes, le petit héros prie la Sainte Mère de Dieu pendant des heures... cela surprend, déroute. En toute honnêteté, j'ai un peu zappé car j'avais hâte de connaître le dénouement de l'histoire.

Quelques morceaux choisis :

"Vous serez tous fusillés, ou hachés menu, avec de gros yatagans ! L'un d'entre vous me dira où est Bogomil ! (...) Même parmi les douze apôtres, on a trouvé un traître : crois-tu que parmi les cent paysans que j'ai enfermés (.....) je ne trouverai pas un Judas ?"

"Il semble que toute la gloire mlitaire tienne dans les boutons. A cause de cela, toutes les armées en font un usage démesuré. A l'apogée de leur gloire, les armées ont dépassé le nombre de cent boutons par officier. Les deux soldats qui escortent la malle n'en ont plus un seul maintenant. A cause de cela, ils n'ont plus du tout l'aspect militaire. (...) Pour un militaire, perdre ses boutons, c'est pis que perdre le paradis."

 "Les autorités ne veulent pas comprendre que l'"un" est toujours plus fort que le "nombre". A cause de cela, Jésus-Christ abandonne le troupeau, pour sauver une seule brebis. "Un" est plus important que "tous"".

"Je vais envoyer au Roi ma démission, dit le général. J'irai finir mes jours sur la Côte d'Azur, loin de ce peuple barbare, où tout ce qu'on touche se transforme en légende !!!"
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 11:32
 



Encore un livre récupéré de la bibliothèque tournante...

... encore pô ma faute...




Qu'y a-t-il à dire sur ce petit ouvrage ? Rien.

Que c'était de la "littérature" bloguesque et que ça aurait dû le rester.

Franchement, ce n'est même pas drôle. Ses constatations sur les clients sont inintéressantes parce que tout ça, nous-mêmes clients, on le sait déjà.

On en viendrait presque à conclure que, puisque la caissière se fiche même des clients sympas, autant ne pas se forcer à l'être...

Si ce bouquin saute dans votre caddie un jour, delogez-en le. Il n'a strictement rien à y faire. Promis.


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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 11:58
Je ne voulais pas y aller. C'est bête, je sais, mais bon.

Je ne voulais pas y aller car Fils Cadet avait fait le casting, il avait apparemment fait une bonne prestation -on m'avait même interviewée pour le reportage de 66 minutes-, et puis finalement, il n'a pas été retenu, probablement car nous n'avions pas le privilège d'habiter en région parisienne. Le tournage devait initialement se faire style colonie de vacances en Espagne et en Belgique, mais a été en fait entièrement réalisé en région parisienne ; cela permettait aux enfants de rentrer chez eux tous les soirs.

Bon, ce n'est pas très important, ce n'était pas pour faire une carrière mais uniquement car c'était le Petit Nicolas, personnage fétiche de Fils Cadet.



Donc, j'y suis allée avec un petit pincement à l'ego au coeur quand même.

Verdict ? Pas mal. C'est bête, j'aurais bien aimé dire : "super !". Mais non.

Bien entendu, le scénario ne pouvait être chose qu'un empilage des petites aventures que l'on trouve dans les livres, avec un fil conducteur pour lier tout cela style paupiette. Le fil directeur est plutôt bien trouvé : Nicolas pense qu'il va avoir un petit frère et a peur que ses parents ne l'abandonnent. Aidé de ses copains, il a recours à toutes les idées les plus farfelues afin que cela n'arrive pas.

Du coup, certaines scènes sont vraiment très réussies, drôles, vivantes, énergiques ; et d'autres scènes traînent en longueur. On sent bien qu'elles ne sont là que pour la compréhension de l'histoire globale et arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe. C'est bien dommage, car cela donne au film une impression de montagnes russes, manquant de cohésion.

Certains gamins sont absolument délicieux. Je pense plus particulièrement à :


Agnan, le premier de la classe. Enervant à souhait mais tellement représentatif du fayot-je-sais-tout ! 




Alceste, le bon gros qui passe son temps à manger et à penser à la bouffe.




Clotaire, le cancre. Absolument génial ! Drôle, expressif, convaincant, attendrissant.




... et Rufus, grimaceur excellent, bouille drôlatique... j'y aurais bien vu Fils Cadet


Par contre, Eudes, le querelleur batailleur, est réduit à sa plus simple expression... et Nicolas est assez inconsistant.

Bref, je conseille quand même pour passer un bon moment. L'Homme des Steppes, qui y allait avec la ferme intention de faire la sieste, a été régulièrement secoué de rires, c'est dire !

Bande annonce :



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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 10:22




En gros :

pas ma faute, il fait partie de la bibliothèque tournante...



Donc, de retour à la maison avec ce bouquin, j'en avise Fille Aînée qui m'en avait parlé l'année dernière. Sa copine l'avait lu, il paraît que c'est géniiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaal, supeeeeeeeer drôôôôle, enfin au moins tout ça. Moue dubitative de ma part.

Fille Aînée s'installe dans le salon et dévore. Elle s'esclaffe, elle rigole, tient absolument à m'en lire des passage -qui ne m'inspirent pas. Fils Aîné prend la suite. Il est moins dythirambique mais bon, "c'est marrant".

Deux jours avant de rendre le bouquin, je me résigne à l'ouvrir et à le parcourir en me disant finalement que je pourrais avoir une bonne surprise.

Ben non... J'ai trouvé ça plat, bête, bourré de clichés minables. Les ficelles de l'évolution de l'"intrigue" sont grosses comme des filins de pont transbordeur. J'avais espéré quelque chose d'un peu loufoque, mais même pas. Du réchauffé de la famille Adams, mais sans le piquant de la famille Adams. Une fin complètement tirée par les cheveux, ridicule, pitoyable, même pas crédible.

Même un ado avec des idées suicidaires ne trouverait rien dans ce livre pour les alimenter (finalement, tant mieux). Il n'y a vraiment que le titre de choquant, tout le reste, c'est de la soupe délayée avec de l'eau.

Pour une critique positive de ce bouquin, vous pouvez cliquer ici.



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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 21:49



Petersbourg était ma foi assez plaisant.

L'histoire se passe parmi les riches familles juives de Saint Petersbourg. Une jeune fille à marier, un jeune homme plein d'avenir et le tour est -presque-joué. Sauf que le jeune homme préfère les femmes mûres, enfin, les femmes maternelles et notamment sa future belle-mère. Cette dernière n'étant pas insensible aux charmes juvéniles de son futur beau-fils... crac boum hue, et voilà le jeune homme qui bascule soudainement dans une quête d'absolu qui lui fait rejeter tout ce beau monde.

Son père en profite donc pour racheter l'outrage et épouse la belle promise... pourquoi pas ?

-je vous le fais rapide, hein-.

J'ai donc commencé le deuxième tome, Varsovie.

Où on retrouve le jeune Mirkin, paupérisé de son propre choix, dans la communauté juive de Varsovie. Cotoyant la misère, subissant les humiliations, se battant aux côtés de ses frères -bientôt- rouges. Je n'ai pas tenu plus de 163 pages.

Il paraît que c'est un "chef-d'oeuvre de la littérature yiddish". Je veux bien le croire. Mais bon... Zola façon Ruski, ce n'est pas trop ma tasse de thé, du moins en ce moment. Donnez-moi un bon Albert Cohen, je préfère.

Moscou restera donc là-bas dans les brumes... je me sens un peu l'âme de Napoléon sur ce coup-là.

Ceci dit, si vous voulez en lire une bonne critique, je vous invite à vous rendre ici
=> http://www.sefarad.org/publication/kore/034/html/page4.html

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 22:46


Oui, c'est vrai, j'avoue, j'ai fait un copier-coller pour le nom de l'auteur...

Je ne sais pas pourquoi je m'étais imaginée que c'était un roman style policier. J'étais peut-être dans mon après-midi "et hop,  je tape sur l'étagère et je prends tout ce qui tombe, sans même lire la quatrième de couverture".

Si vous n'aimez pas les policiers, vous pouvez lire ce bouquin, je vous rassure.


Le texte original de ce livre est écrit en anglais. C'est fort surprenant, car lorsqu'on l'aborde, on jurerait qu'il a été écrit dans une langue orientale. Un style un peu déconcertant : des phrases écrites comme des évidences sans en être ; des répétitions mais qui ne sont pas malvenues... Vraiment un magnifique travail de traduction que l'on doit à Christine Le Boeuf.

De toutes manières, c'est une histoire de femmes. Le personnage central est une poétesse que l'on ne nomme jamais, mais qui a pourtant un nom car elle a vraiment existé : Tahirih Qurratu'l-Ayn. Les autres femmes non plus, ne sont jamais nommées. On croise dans ce livre la mère du Shah d'Iran, la soeur du même Shah, l'épouse de l'ambassadeur britannique, la fille de la poétesse... Toutes sont préoccupées plus ou moins par le destin de la poétesse, antisociale -car elle refuse le voile-, hérétique, subversive, en révolte contre la privation de liberté des femmes, érudite, brillante... bref, embarrassante.

Son destin nous est conté par le récit de ces femmes. Cela se passe au XIXème siècle et peu importe leur origine sociale ou leur culture, elles sont toutes sous le joug masculin.

Très belle lecture, un peu ardue...

Je ne sais s'il est sorti en poche, mais honnêtement, il n'y a rien au dessus d'un livre de chez Acte Sud, avec son beau papier et son format particulier.

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