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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 11:28

 

 

Je ne comprends pas.

 

Avant, nous étions vraiment très complices. Ce que je souhaitais, il l'exécutait. Ce qu'il aimait, je lui donnais.

 

Grâce à lui, j'étais une incorrigible optimiste. Il m'aidait à voir le bon côté des choses, de la vie, même des emmerdes. Il me faisait rire plutôt que pleurer. Il était mon ange gardien, mon moteur, mon doudou. Un vrai bonheur.

 

Et maintenant, il est devenu mon pire ennemi. Il veut ma mort, je vous dis.

 

Depuis que j'ai décidé d'arrêter de fumer, mon cerveau est devenu un monstre. Ou peut-être qu'il l'était tant que je le nourrissais, et que je ne m'en rendais pas compte.

 

J'ai passé plus de temps dans ma vie à fumer, qu'à ne pas fumer. Toute ma vie d'adulte a été accompagnée par la cigarette. Oh, je suis "raisonnable". Je fume(ais) moins de 10 cigarettes par jour, toujours dehors.

 

Vous devriez voir dans quel état je suis. Je n'ai pas l'impression d'être agressive avec mes proches, mais je suis psychologiquement dérangée. Mon cerveau invente des tours de passe-passe inimaginables pour que je lui fournisse sa dope. Je suis patchée, il a sa putain de nicotine, mais il veut plus. Il veut que je le caresse de ma fumée quand j'ai un souci, il veut que je partage mes papotes autour du cendrier avec mes amis, il veut m'aider à démarrer ma journée et à mettre un point final à mon jour de labeur, il veut que je me lave les mains sans cesse, que je lave mon linge tous les jours...

 

Il est allé chercher tous mes soucis qui traînent dans les coins poussiéreux de mon esprit, il en a fait un gros pavé qu'il m'a jeté en pleine tête. Et puis il m'a supprimé mon optimisme. Il m'aiguillone sans cesse pour que je ne pense qu'à une chose : si je prenais une clope tout irait bien mieux.

 

Je vois tout en noir, surtout l'avenir (pas de boulot, pas de fric, des emmerdes à n'en plus finir avec la maison...). J'ai beau me répéter que nous sommes tous en bonne santé, que nos enfants sont des amours d'enfants, que, que... La panique et l'angoisse fondent sur moi régulièrement, subitement. Je me réveille parfois la nuit en pleurant (du jamais vu !!!).

 

Heureusement, toutes les semaines, je retrouve "ma" tabacologue, ma copine et ses collègues, qui, comme moi, se battent. Car le combat n'est pas contre la cigarette, le combat est contre nous-même ! Grâce à ces séances, je démonte tous les rouages de la perversité de cette partie de moi-même qui exige son plaisir même au détriment de la raison, de la santé, du malheur que je pourrais répandre autour de moi s'il m'arrivait quelque chose que j'aurais pu éviter.

 

P*utain, c'est dur !

 

grille-pain.JPG

Vous me croyez si je vous dis que là, je vois une cigarette ? Vu au rayon électroménager de mon hypermarché, en faisant mes courses....


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bande son : Sammy Davis Jr - Smoke, smoke, smoke (that cigaret) <= Z'avez vu ? Encore un coup de qui vous savez !

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commentaires

L
<br /> <br /> Gardez le cap, les industriels mettent des produits qui renforcent l'addiction. J'ai vu mourrir mon époux d'un cancer du fumeur, c'est horrible, de plus il m'en voulait lorsque je me plaignait de<br /> l'odeur dans tous les textiles de la maison et du coût que cela representait pour notre budget modeste (2 paquets par jour). Aujourd'hui la maison sent bon mais il n'est plus là pour le savourer,<br /> dommage. Courage. A+<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Vous avez tellement raison... mais nous fumeurs, sommes assez égoïstes et pensons que "ça n'arrive qu'aux autres". Pourtant nous avons tous des exemples autour de nous de maisons dévastées ! Je<br /> suis désolée, Linette... ma belle-mère est également veuve et je sais combien il est difficile de ne pouvoir partager certains moments...<br /> <br /> <br /> J'ai du mal à tenir le cap. Mais dans ma tête, quelque chose a changé. Je me projette à plusieurs mois (notamment septembre prochain) et je sais que je n'aurai jamais plus la conscience<br /> tranquille. Je bute, je me relève, je re-bute, mais je sais qu'un jour j'arriverai à ne plus buter. Il est écrit en lettres de feu quelque part dans mon esprit que je suis sur le chemin de la<br /> rédemption et je ne vois pas ce qui m'en détournerait.<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> <br /> Fiouf ! Alors bon courage pour la suite alors ! Il faut tenir bon "malgré tous les malgré" !<br /> <br /> <br /> Je n'en suis qu'à... l'envie d'arrêter, vraiment, pour 1000 motifs... donc à la phase de "préparation psychologique", celle qui précède LA décision... pas gagné d'avance, mais............<br /> <br /> <br /> Bravo donc, le sevrage est dur mais ensuite, ce sera cool... si j'en crois les témoignages de ceux et celles qui ont réussi le pari sur la longueur !<br /> <br /> <br /> Bon w-end !<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je galère, je galère.... comme disent tous les fumeurs "c'est pas le bon moment pour arrêter". J'ai plein de merdes qui me tombent sur le coin du nez, et avoir à gérer l'arrêt de la clope en<br /> plus, c'est dur.... Je trébuche beaucoup, mais ma motivation reste intacte. Si ce n'est pas pour tout de suite, ce sera pour dans quelques temps.  Je garde le fil dans la main et ne me<br /> laisse pas aller !<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Bon j'ai cliqué sur le lien, je ne pensais pas arriver chez toi<br /> <br /> <br /> Mais c'est bien, j'ai tout lu, et quelque part, peut-être parceque ça ne fait que 10 jours, je dors bien, je ne mange pas plus, je ne suis pas agressive, plutôt plus heureuse qu'avant et j'espère<br /> que toutes ces sensations vont perdurer....je ne dis pas que je n'y pense pas, tiens rien que le fait de t'écrire...mais quand j'aurai cliquer sur "publier....." je passerai à autre chose....<br /> <br /> <br /> Bisous à toi et bon après midi<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Ah oui, Aude parlait du texte que j'avais écrit à ce propos, c'est pourquoi, hop, tu es revenue chez moi !!!<br /> <br /> <br /> A te lire, je te sens sereine, sereine !!! Quel bonheur ce doit être !!!<br /> <br /> <br /> Comme quoi, chacun ressent les choses bien différemment. Je te souhaite de continuer dans cette voie -il n'y a pas de raisons pour que cela ne dure pas ! <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> précision : je ne me suis pas arrêtée brusquement totalement...Je me faisais des plans...couper les cigarettes en 2 et ficher ces moitiés dans des fume-cigarette ( fou !) , ne jamais sortir sans<br /> 4 bouts de cigarettes au fond du sac...en cas d'urgence sévère...j'ai naturellement failli plusieurs fois. M'autoriser à fumer à partir de midi seulement et en diminuant le nombre tous les 2<br /> jours sur une période de plusieurs semaines ; c'était une assez bonne façon de gérer le stress et c'est d'ailleurs par cette méthode là que j'y suis arrivée, en douceur. La cosommation d'eau et<br /> de fruits m'a aussi aidée.<br /> <br /> <br /> Bonne soirée<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je crois qu'on a tous ses petits trucs. Il est difficile de quitter brutalement une habitude qu'on a depuis des années et, finalement, accompagne tous nos gestes quotidiens.<br /> <br /> <br /> En ce qui me concerne, je ne fume plus à la maison, je n'achète plus de cigarettes. C'est difficile le samedi après-midi, quand je vois mon compagnon de fumaillerie. Je lui ai acheté un paquet et<br /> il m'en file 3, que nous fumons ensemble.<br /> <br /> <br /> C'est ma soupape de sécurité. Je sais que je vais le faire, donc je suis moins stressée pendant la semaine. J'espère qu'un jour, je lui dirai juste "non merci". Je travaille pour ! <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> petit rajout : si j'avais pu me tenir 0 4 ou 4 clopes par jour, je n'aurais, je pense jamais arrêté...Il m'en fallait 30/j...<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> 30 !! Oh là là... <br /> <br /> <br /> A chaque fois que j'ai voulu réduire, c'était encore plus l'enfer. Je ne pensais qu'à la prochaine, mon cerveau était constamment sur le qui vive, constamment à me pousser à la prendre. Alors que<br /> là.... il me pousse et tout de suite je mets le hola : "j'ai arrêté, tu me suis ? T'en auras PAS, alors rendors-toi !" <br /> <br /> <br /> <br />