Ma copine Nathalie n'a pas de bol. Partie il y a 15 jours en Thaïlande pour un trek-sac-à-dos, elle a été sommée par le gouvernement français de rentrer, à cause des émeutes à Bangkok. Telle que je la connais, elle a dû tranquillement continuer son petit bonhomme de chemin.
Mais la voilà maintenant bloquée par Le Nuage.
Telle que je la connais encore, elle aura plein de choses savoureuses à nous raconter à son retour. Ca, c'est l'aventure !
Ma copine L. et sa famille sont, selon toute probabilité, coincés en Turquie. Je l'imagine prenant cela assez bien... par contre, j'imagine son mari tourner comme un lion en cage, pestant, tempêtant, et répandant sa mauvaise humeur sur tout le monde. Et sa fille aînée, effrayée de manquer l'école.
Je vois tous ces hommes d'affaires stressés collés aux écrans de la bourse dans leur chambre d'hôtel, déprimés en pensant à leurs rendez-vous ou à leurs réunions ratées.
Tout cela me fait un peu sourire,
moi qui suis confortablement installée
dans mon fauteuil,
fenêtre ouverte pour profiter du ciel bleu
où volent, nonchalantes,
les premières montgolfières de la saison.
Mais aussi, j'imagine les tonnes de bananes provenant des exploitations d'Afrique et de Martinique en train de pourrir sur pied, faute de ne pouvoir être acheminées sur l'Europe.
J'imagine de petites (et de grandes) entreprises au chômage technique, en rade de pièces ou de matière première pour faire tourner la boutique.
J'imagine tous ces gens, précaires ou à la limite de l'être, condamnés au chômage technique par l'activité nulle des aéroports.
Je sais que je suis loin d'imaginer tous les drames que peuvent entraîner les conséquences de cette éruption de cendres, pour des millions de gens... et j'ai peine pour eux.
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Bande son : Tom Petty and the Heartbreakers - Learning to fly
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